Dans leur élevage d'ovidés d'Appelterre-Eichem, dans l'entité de Ninove, les frères Steven et Maarten Michiels produisent de la viande d'agneau pour CRU de manière raisonnée et raisonnable. Leur travail s'effectue entièrement au rythme et dans le respect de l'animal et de la nature ! 

Après avoir commencé avec 3 bêtes dans les petites étables de leur grand-père, les frères en sont à présent à quelque 400 agnelages par an, soit environ 800 agneaux si l'on en compte en moyenne deux par naissance. Ces naissances s'étendent sur deux périodes : l'une en automne (novembre, décembre), ce qui permet de profiter de viande d'agneau à Pâques, et l'autre aux alentours du mois de mars, pour une dégustation pendant le reste de l’année.

Approche raisonnée  

De la fourche à la fourchette, Steven et Maarten gèrent tout eux-mêmes. C'est la seule façon de pouvoir suivre de près les soins apportés et la qualité. Par exemple, pendant les périodes d'agnelage, quelqu'un va jeter un œil dans l'étable toutes les deux heures. Heureusement, ils peuvent pour cela compter sur le soutien de stagiaires vétérinaires.

Le bien-être animal au premier plan  

À la ferme, les animaux vivent une vie paisible et bénéficient des soins adéquats. Pendant les journées froides d'automne et d'hiver, ils sont protégés de la pluie et du vent dans la grande étable ouverte. Au printemps et en été, ils gambadent allégrement dans les prés verts.

Les frères Michiels accordent beaucoup d'importance à la propre gestion des agneaux de la naissance à l'abattage. Ils passent les trois premiers jours de leur vie exclusivement auprès de leur mère, ce qui leur permet de bien la reconnaître et d'apprendre à bien manger. Trois jours plus tard, ils intègrent progressivement de plus grands groupes composés d'autres agneaux et brebis. « À ce moment-là, on voit vraiment que les brebis sont très protectrices envers leurs agneaux. Elles les appellent par exemple lorsque c'est l'heure de manger et inversement », raconte Maarten.

L'alimentation, gage d'une viande de qualité  

 Ils gèrent aussi de bout en bout l'alimentation des animaux. L'importance d'une bonne alimentation commence le premier jour de vie. « Nous veillons rigoureusement à ce que nos agneaux bénéficient tous du premier lait de leur mère afin qu'ils se constituent des anticorps. » Les agneaux sucent le lait des brebis jusqu'à l'âge de 4 mois.

Une fois nourris au lait, une alimentation équilibrée revêt une importance capitale. Avant de passer à l'herbe, au maïs, etc., les agneaux apprennent à manger les fourrages concentrés préparés par les frères sous forme de granulés. Dès que cela se passe bien, ils passent à l'herbe, au maïs, au foin... « Lors du semis, nous ajoutons également du trèfle, qui possède une excellente valeur nutritionnelle ainsi qu'un taux élevé de protéines et d'oméga 3. Nous essayons en outre de cultiver sur nos terres un maximum de plantes riches en protéines afin de compléter l'alimentation des animaux. »

Choix des races  

Les frères ont opté pour deux races différentes : le Texel français et l'Île-de-France. Contrairement au Texel néerlandais, le Texel français est robuste de nature. Il ne s'agit pas d'une race d'élevage, mais d'une race aux traits de caractère purs pouvant mettre bas naturellement, sans l'intervention de l'homme. Sa graisse intramusculaire rend la viande succulente. La race Île-de-France est fertile pendant toute l'année, ce qui nous permet de proposer de l'agneau à Pâques également. Cette race se caractérise par une laine légèrement ondulée.

Pour ce qui est du goût de la viande, les deux races se valent. Le goût reflète généralement l'alimentation dont elles bénéficient, qui, dans notre cas, est identique pour tous les moutons puisque nous la composons nous-mêmes.

De la viande d'agneau unique  

« À vrai dire, il est question de viande d'agneau lorsque les animaux ont entre 4 et 8 mois. Pour nous, c'est à 4 mois et à 40 à 45 kg environ que la viande est la meilleure. Pour déterminer si un agneau est prêt pour l'abattage, nous regardons, d'une part, si le dos est bien arrondi. Il ne faut donc plus sentir ou voir la colonne vertébrale. D'autre part, nous attendons le poids idéal, entre 40 et 50 kg. Aucun agneau n'est abattu sans être passé sur la balance ».

 « Et une bonne viande d'agneau est celle provenant d'agneaux ayant eu une belle vie. Nous mettons tout en œuvre pour cela à la ferme. Ainsi, nous cultivons nous-mêmes nos fourrages grossiers et n'administrons jamais de médicaments à titre préventif. »

Le saviez-vous :

  •  Notre partenaire Michiels n'abat ses agneaux que s'il y a une demande suffisante de la part de CRU.
    « En procédant de la sorte, nous évitons les excédents de viande et d'abattre inutilement des animaux. »
  •  « Nous transportons toujours nos agneaux et moutons dans la même bétaillère, même pour les emmener à l'abattoir.
    Ils s'en trouvent aussi moins, voire pas stressés. »